Noël, me réjouir de la joie des autres

Publié le 24 décembre 2022
dans Vivre ensemble
par Hugues Libbrecht

Noël, me réjouir de la joie des autres

Joyeux Noël ! … Joyeuses fêtes !

Me réjouir de la joie des autres…

Réjouissons-nous puisque le point commun de tous les vœux de fin d’année est précisément la joie !

Mais quelle joie ? Celle qui oublie, ignore ou étouffe les nuages noirs qui couvrent le monde de Kiev à Alep, de Moscou à Washington, de Goma à Kinshasa, des couloirs sombres et froids de nos gares à la solitude des maisons de repos… quelle joie trouver autour de nous ?

Et si j'essayais de me réjouir de la simple joie des autres ? De ceux qui me sont proches ou de ceux qui sont si loin, connus ou inconnus.

Non pas, qu’en moi, rien ne germe ou ne soit en attente qui ne puisse me pousser à la joie ou à l'espérer, mais simplement parce que la joie des autres peut me réjouir… différemment... mais avec quelle puissance !

Je déplace mon regard de mes attentes pour découvrir celles des autres : levant les yeux déjà mon cœur se dilate. Puis mon intelligence se met en marche pour comprendre ce qui habite l’autre, son attente et pourquoi, là-précisément, sa joie rayonne autour de lui.

Ma joie est encore plus grande si ce n’est pas moi qui comble cette attente de l’autre : nulle fierté ni orgueil d’avoir compris ou comblé l’autre. Juste la joie de voir et de sentir la joie de l’autre qui rayonne comme une pleine lune repue de soleil…

« …quand nous visite l’astre d’En-haut. »

J’ouvre mon cœur aux prodiges qui m’entourent, à ceux qui par-devers tout, font confiance à l’homme qui marche la tête haute, à la femme qui chante le cœur fier. Ma vie peut être éclairée par celle de mes contemporains et mon cœur peut s’en nourrir comme d’un repas partagé…

« …heureuse celle qui a cru.»

C’est le regard qui est signe de la joie et non pas les mains pleines ou encore moins les doigts crispés. J'ai la liberté d’élever mon regard pour voir la joie. J’ai la capacité de sortir de mes habitudes et de me mettre en chemin vers ceux qui, même sans grand sapin, sont dans la joie.

« …Allons donc jusqu’à Bethléem, et voyons ce qui est arrivé… »

Ainsi donc, même s'il y a une grande joie à mettre le feu, ma joie à moi, en ce temps de Noël, c’est de regarder les yeux de ceux qui autour s’y réchauffent.

Source : La Libre